lundi 19 janvier 2009

Mon père
























(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)


"(...) combien ce serait beau si, pour chaque mer qui nous attend, il y avait un fleuve pour nous. Et quelqu'un - un père, un amour, quelqu'un - capable de nous prendre par la main et de trouver ce fleuve - l'imaginer, l'inventer - et nous poser dans son courant, avec la légèreté de ce seul mot, adieu."
(Alessandro Baricco, Océan Mer, Albin Michel)

3 commentaires:

Cat a dit…

"Le temps qu'un homme comprenne que son père avait sans doute raison, il a généralement un fils qui pense qu'il a tort."
Charles Wadsworth

Edith a dit…


Un peu de mon Père...C'est la petite fille de 7ans (lorsqu'il est "parti") qui était en moi lorsque j'ai écrit cela à 50 ans...



...Je te vois dans ce jardin d’en bas, près de la rivière. L’Argent s’appelle cette rivière, elle ondule à travers prés et bosquets. Comme tu sais travailler cette terre nourricière ! Tu chantes, je t’entends ! Tu siffles et même les oiseaux te répondent, je te soupçonne d’ailleurs d’avoir des conversations secrètes avec eux. Un jour, tu me diras dis ?
Je te vois coupant l’herbe nouvelle avec ta faucille aiguisée longuement et patiemment par tes soins. L’herbe qui pleure, je l’imagine, quand d’un coup sec tu lui tranches sa robe. Mais il faut bien que les lapins, là-bas dans les cages grillagées que tu as fabriquées, aient leur pitance pour qu’un jour ils viennent agrémenter nos repas de leur chair dodue.
Le lapin ? Un coup sec sur sa nuque et te voilà, toi, dans le rôle du tueur de lapin. Je t’ai détesté pour cela ! Et même la peau de lapin, fournissait quelques sous pour apporter un peu d’agrément au besoin de la vie quotidienne.
Je te vois descendant ce petit routin qui débouchait à l’orée de notre demeure. Fièrement, joyeusement, tu descends la fourche à bout de bras et sur ses dents quelques vipères se tordent de se sentir prisonnières ; elles si libres dans leurs coteaux broussailleux. Mais la liberté n’est jamais définitivement acquise, je l’ai appris depuis ! Toi tu es si heureux, tu sais que notre mère a peur de ces bestioles mais tu es très taquin et tu prends un malin plaisir à nous montrer ton exploit. Tu es notre clown, quoi !
Je n’ai jamais oublié les vipères !
Vis père ! Père, je t’aime !...


Edith a dit…


Un autre Père:

http://www.franceinter.fr/emission-le-grand-entretien-catherine-camus

Si vous ne l'avez déjà écoutée, un vrai moment d'intelligence et de partage !!