dimanche 12 octobre 2008

L'heure de vérité

















"Chaque fois que le capital a été amené - en dehors d'une accumulation primitive préludant à sa vigueur accrue - à se concentrer plutôt qu'à s'investir dans de nouveaux modes de production, l'histoire a connu un surcroît de barbarie."

Une autre?

"Rien ne peut arriver de pire aux individus et aux sociétés que de se laisser gagner par le délire autistique où l'économie rêve de se survivre en anéantissant toutes les formes de vie qui lui permettaient de se reproduire."

Et celle-ci?

"Des organismes privés aptes à gérer la misère prennent le relais d'un Etat chancelant. les entreprises caritatives s'entendent à récupérer dans le démembrement programmé des conquêtes ouvrières l'argent de la Sécurité sociale, que les spéculateurs joueront en bourse et dont un quota retournera, sous forme d'allocations de survie, aux travailleurs que le système parasitaire aura réduits à la mendicité."

Et enfin:

"L'économie qui a mécanisé l'évolution de l'homme et du monde n'est plus qu'un mécanisme grippé. Jamais sa réalité ne s'est révélée dans un tel dépouillement de mythes et d'idéologies qu'à l'heure de vérité où elle conjugue à sa puissance totalitaire une totale impuissance."

(Toutes les citations sont de Raoul Vaneigem, Nous qui désirons sans fin).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Même les jolis ballons roses en ont perdu leur couleur !